Deuils : 109Enterré le : 06/08/2014Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise
Sujet: Have a nice day | Daniel Jeu 28 Aoû - 16:29
HAVE A NICE DAY
Daniel J.S. Candel
Deuils : 35Enterré le : 22/08/2014Job : Juge
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Jeu 28 Aoû - 19:10
Have a nice day. Dan & Lusitania
Toutes les affaires sur lesquelles je bossais paraissaient insignifiantes à côté de celle qui m’attendait. Aussi, j’avais eu du mal à rester concentré toute la matinée, m’aidant de plusieurs tasses de café pour régler au plus vite tout ce qu’il me restait à faire avant de rentrer chez moi. J’étais arrivé en premier au commissariat – en même temps, à cinq heures et demie du matin, peu de gens avaient l’envie et la motivation de travailler – mais aujourd’hui, je ne comptais pas en sortir le dernier. C’est ce que j’aurais fait en temps normal, mais j’avais rendez-vous avec Rob à midi, puis avec Lusitania le soir. La journée serait longue, très longue, mais je me motivais à l’idée de pouvoir aider la fille envers laquelle je me sentais pire que redevable. A midi moins le quart, ni plus ni moins, je fermai mon ordinateur en soufflant, content d’avoir avancé sur l’affaire qu’on m’avait attribuée. Je le glissai dans mon sac à dos et passai celui-ci sur mon dos en me levant, ce qui me faisait ressembler à un jeune écolier pressé de rentrer chez lui. En fin de compte, c’était un peu ça, quand même. Je décrochai ma veste en cuir du porte-manteau et la déposai sur mon bras, avant de verrouiller la porte de mon bureau d’une seule main, d’un geste rapide.
« A demain ! » lançais-je à qui voudrait bien l’entendre.
De toute façon, je n’avais pas beaucoup d’amis au commissariat, ayant tendance à me prendre la tête avec le premier flic qui passait. En même temps, il n’y avait vraiment que très peu de vrais policiers, la plupart trouvant ça inutile de bosser dans le monde des morts. Selon eux, les fantômes ne signifiaient pas grand-chose et ils s’en fichaient d’aider des personnes déjà décédées. Le fait de retrouver ma Mustang me fit le plus grand bien, et j’avais rêvé de ce moment toute la journée. Une tonne de travail m’attendait en rentrant chez moi, mais je ne serais pas seul, et c’était pour la bonne cause. C’était même plus que ça : c’était le seul boulot qui m’intéressait vraiment depuis ma mort. Pour une fois, je ne faisais même pas l’effort de respecter les limitations de vitesse, c’était sûrement le seul jour où je m’en fichais carrément. En même pas un quart d’heure de route, je garai ma voiture le long de la route, devant mon immeuble et me dépêchai de le rejoindre. Le soleil semblait me soutenir, parce que pour une fois depuis des jours, il était au rendez-vous. Avec plaisir, je découvris mon loft baigné dans la lumière du jour et je déposai mon sac à dos dans mon bureau, avant d’en sortir mon ordinateur et de le rallumer. J’ouvris rapidement le dossier que j’avais entamé sur le Dark Paradise, bien protégé par un mot de passe impossible à deviner, pour ne prendre aucun risque. J’eus à peine le temps d’en relire les grandes lignes que j’entendis sonner à ma porte, que je rejoignis au pas de course, avant de sourire en voyant mon vieil ami, que je saluai d’une poignée de main ferme et amicale.
« - Salut ! Merci d’être venu. - Ca alors, tu t’es encore laissé pousser les cheveux ? Une vraie fille, ma parole… - Hé, je les ai coupés récemment ! Et puis je suis sûr que t’es jaloux parce que toi t’en as presque plus… »
Il soupira en souriant, ne sachant que trop bien que je rigolais. Des cheveux, il lui en restait plein, ils étaient juste devenus complètement gris, alors qu’ils étaient noirs quand je l’avais connu. Bref, revenons à nos moutons, et vite. Je l’invitai à me rejoindre dans le bureau et lui servis une bière, avant de lui expliquer comment s’étaient passées mes retrouvailles avec Lusitania, sous son regard interrogateur. Lorsque je lui annonçai ce qu’elle était devenue, ses yeux s’écarquillèrent, mais il restait compréhensif et cette nouvelle ne changeait rien au fait qu’il veuille nous aider. Après cette longue histoire et quelques remarques de sa part – notamment à propos du fait que j’avais assuré en jouant le gentleman – je lui avais présenté le plan qu’on avait, tous les deux, et en apprenant le rôle qu’on lui réservait, ses yeux se mirent à briller.
« - Depuis le temps que j’attends un peu d’action ! - Oui, mais t’emballe pas, ça peut être dangereux. »
Non, ce n’est pas que ça pouvait l’être, plutôt que ça l’était vraiment. Pourtant, il ne voulut rien entendre et après un bref moment de réflexion, il m’exposa ses idées et je fus une encore une fois étonné par sa capacité d’élaborer un plan en à peine deux minutes. Pour être sûr de n’en perdre aucune miette, je notai tout sur mon document Word avec vitesse et concentration. Pour le coup, j’étais toute ouïe et rien ne pourrait m’arrêter. Rien, à part peut-être le ventre du flic qui se mit à crier famine après deux heures, et je savais à quel point il adorait manger. C’est donc à deux heures de l’après-midi que je me mis à nous préparer un bon repas, tout en continuant à discuter de Lusitania. Parfois c’était professionnel, parfois personnel, mais de toute façon, je ne comptais pas tout lui dire à propos de ce que je ressentais pour elle. Surtout parce que je n’en avais moi-même pas la moindre idée, juste que la voir et la toucher me procurait des sensations pour le moins étranges, que je n’avais en compagnie d’aucune autre femme. Après quelques heures passées dans mon bureau – le nez plongé dans les livres judiciaires que je possédais pour nous aider à trouver des arguments contre le patron du Dark Paradise – il était temps pour moi d’aller me préparer, chose qui fit rire Rob quand je le lui annonçai.
« - C’est pas vrai, Dan, t’as encore jamais fait autant d’efforts pour une fille ! - Elle, c’est pas une fille comme les autres. - Tu l’as dit. Du moment que tu prennes pas deux heures à te trouver une tenue…
Je soupirai et secouai la tête, lui lançant un petit sourire, comme pour lui demander d’arrêter de m’emmerder. Il n’avait jamais arrêté depuis qu’on se connaissait, de toute façon, alors bon, ce n’était même pas la peine de lui faire la remarque. Je filai donc dans la salle de bains pour me détendre un peu sous l’eau bouillante, qui me fit oublier le fait que j’étais levé depuis quatre heures et demie du matin. J’avais beau ne pas avoir dormi longtemps, j’étais grave en forme et la fatigue ne se lisait même pas sur mon visage, ce qui m’éviterait de me prendre une remarque de Lusitania en pleine tronche, comme l’autre fois. Je sortis de la douche après une dizaine de minutes, puis passai dans ma chambre pour enfiler une chemise noire – ça changeait un peu du t-shirt – ainsi qu’un jeans gris clair, un peu délavé mais pas trop. Pour boutonner ma chemise, je me postai devant le miroir et arrangeai les faux plis, remis mon col à sa place et passai un coup de peigne dans mes cheveux, pour finir sur une petite touche de parfum discret. Un dernier coup d’œil à mon reflet, puis je remontai les marches, essayant de paraître le plus serein possible. A l’intérieur, j’étais tout sauf calme… le cœur qui bat la chamade, presque le nœud au ventre. Lorsque Rob m’aperçut, il ne put s’empêcher de me rire au nez en me regardant de haut en bas.
« - Ca alors, quel beau gosse ! - Tu crois que c’est bon comme ça ? - T’inquiète pas, vieux, ça fait peut-être bizarre venant de moi, mais t’es canon. - Euh… merci. »
Il allait me mettre mal à l’aise s’il continuait. Sous son sourire approbateur, je pris le chemin de la voiture, suivi de Rob, l’ordinateur rangé dans une petite mallette trouvée dans un placard, pour éviter le sac à dos. Pourtant, on se sépara pour qu’il prenne sa propre voiture, ‘au cas où on voudrait rentrer à deux’ avec Lusitania. Ses remarques commençaient à profondément m’agacer, mais c’était simplement parce que j’étais nerveux au possible. Enfin. Je suivis donc mon ami, qui était venu en Ford Expedition, le genre de voiture énorme qu’on remarque bien dans la rue. Oui enfin, il avait plutôt intérêt à changer de voiture en se rendant au Dark Paradise, valait mieux ne pas trop se faire remarquer.
A dix-huit heures trente, je poussai la porte du Murderer, un des bars les plus réputés de la ville. L’odeur de cigarette me parvint aux narines et me fit grimacer, mais heureusement, elle était accompagnée d’une délicieuse odeur de café qui ne put que me plaire. Rob nous choisit une petite table dans un coin, un peu à l’écart, pour qu’on soit à l’abri des regards indiscrets et des oreilles qui trainaient. En attendant l’arrivée de Lusi’, je nous commandai deux mojito. Ce n’était pas la meilleure des boissons pour bosser, mais un seul verre ne nous tuerait pas et puis moi, personnellement, ça me ferait le plus grand bien. La tête appuyée sur ma main, le coude posé sur la table, je scrutais les alentours et ne pus empêcher mon regard de se poser sur l’entrée du bar toutes les dix secondes. Je n’écoutais que distraitement ce que me racontait le flic, l’esprit ailleurs. Lorsque je vis Lusitania apparaître à l’entrée, je me redressai et lui adressai un sourire avenant de loin, la suivant du regard alors qu’elle s’approchait. Rob se retourna et son regard s’attarda un peu sur elle – il devait être franchement étonné de la revoir, lui aussi – pour finalement lui tendre la main.
« - Bonsoir, mademoiselle Wendel. Je m’appelle Rob Peterson, mais Dan a dû vous parler de moi. Je le regardai en acquiesçant, puis me levai à mon tour pour tendre la main à la jeune femme, d’un geste plus doux et plus lent que mon ami. J’aurais aimé que ce contact dure plus longtemps. - Content de vous revoir, Lusitania. »
Elle s’assit à côté de moi sans même hésiter une seconde, et cette proximité me déstabilisa un peu, mais je n’en montrais rien. Je soupirai, puis pris la parole pour lui expliquer ce sur quoi on avait travaillé tout l’après-midi.
« Bien, alors… Rob est d’accord pour se faire accepter au Dark Paradise. » Ce dernier m’interrompit en ajoutant qu’il serait ravi de le faire, le sourire aux lèvres. « Je peux ? » lui demandai-je, impatient. Il hocha la tête et se concentra sur moi. « On a fait des recherches sur votre patron, et il n’est pas tout blanc. Il a déjà été arrêté plus d’une fois, ce qui nous donnera de la crédibilité au moment où on s’attaquera à lui. » Je fis une pause pour prendre une gorgée de mojito, puis poursuivis : « Maintenant, il faudrait que vous nous expliquiez comment ça se passe dans la boîte, côté drogue. Parce qu’au lieu de devenir serveur comme vous l’aviez dit, Rob aimerait aller droit au but en se faisant passer pour un adepte de l’ecstasy. C’est bien ça qu’il vend, n’est-ce pas ? »
Nous voilà lancés. Mon angoisse avait laissé place à du professionnalisme à l’état pur, ce qui n’était pas pour me déplaire parce qu’au moins, j’arrivais à connecter mon neurone sans trop de problèmes. Tout en attendant la réponse de la jeune femme, je posai un regard doux sur son visage. Elle était tellement, tellement jolie.
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Lusitania J. Wendel
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Deuils : 109Enterré le : 06/08/2014Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Jeu 28 Aoû - 20:31
HAVE A NICE DAY
Daniel J.S. Candel
Deuils : 35Enterré le : 22/08/2014Job : Juge
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Sam 30 Aoû - 14:53
Have a nice day. Dan & Lusitania
Je savais que, même s’il était ronchon avec les inconnus en général, Rob ne pourrait qu’être agréable avec Lusitania parce qu’il était au courant de tout, du début à la fin. Il savait ce qu’on avait traversé tous les deux et derrière son comportement taquin et lourd, il ne souhaitait que le meilleur pour nous. Il s’attendait très certainement à ce que je tombe amoureux de Lusi’ et qu’elle fasse de même, d’ailleurs il ne se privait pas de m’emmerder à ce sujet, mais je n’en étais pas si sûr… Evidemment, elle était magnifique et puis même si son caractère semblait être un peu… explosif, disons, j’appréciais sa façon de faire. Elle n’attendait pas que ce soient les autres qui prennent l’initiative, elle réfléchissait elle-même à la façon dont elle pourrait se sortir des griffes de son patron et puis, elle était tout simplement déterminée, ce que j’adorais. Après, je n’avais pas eu l’occasion d’en voir beaucoup plus, parce que je ne comptais pas les instants que nous avions passés dans mon bureau, au tout début, parce qu’elle avait porté un masque à ce moment-là et que ça aurait été ridicule de la juger là-dessus. Alors pour l’instant, j’attendais de voir.
Je l’avais donc accueillie comme il se devait à son arrivée au bar, laissant Rob se présenter tout seul, comme un grand. De toute façon, il fallait qu’elle comprenne que tous les flics n’étaient pas des enfoirés et qu’elle pouvait me faire confiance sur ce point-là. Je n’aurais jamais fait appel à lui s’il était incapable de nous aider ou de la respecter. Elle accepta donc de lui serrer la main, un geste que je suivis du regard, un très léger sourire en coin aux lèvres. C’était déjà un bon début. Je tendis aussi ma main vers elle, qu’elle prit dans un geste doux, moment que je fis durer un peu, sans que ça ne soit flagrant. Puis, mon professionnalisme reprit le dessus et je me rassis, sentant Lusitania s’installer à côté de moi, ce qui eut le don de me déstabiliser un peu, mais je n’en montrais rien, préférant attaquer ce pourquoi on était là tout de suite. Enfin, c’était sans compter l’arrivée du serveur, auquel elle demanda une tequila, ce qui arracha un sourire amusé à Rob, tandis qu’il me lançait un regard entendu, que je lui rendis en essayant de masquer mon sourire. Ce qu’il pensait ? Voilà une femme qui a pas peur de se faire plaisir. Ce n’était en aucun cas moqueur, juste qu’il s’était très certainement imaginé autre chose en se formant une image de Lusitania. Enfin. J’entamai donc mes explications, mais mon cher ami flic s’amusa à m’interrompre après une seule phrase, ce qui arracha un sourire à Lusi’, mais moi, ça m’agaçait plus qu’autre chose. Je repris donc, la rassurant sur le fait qu’on aurait de la crédibilité en s’attaquant à lui, puis je poursuivis en lui disant que Rob comptait aller un peu plus loin que prévu, en jouant le drogué de service. Le gamin qui sommeillait en lui s’était réveillé ce jour-là et il se réjouissait à l’idée de pouvoir jouer un rôle important dans cette affaire. Pourtant, il fallait que j’en sache encore plus sur le fonctionnement de ce réseau de drogue, alors j’avais posé la question à la jeune femme, tout simplement. D’ailleurs, elle ne se fit pas prier et nous expliqua en détails comment ça se passait en général. Rob et moi étions toute ouïe, et je hochais souvent la tête, prenant une gorgée de ma boisson en passant. Une fois sa tirade terminée, c’est Rob qui prit la parole avant moi, mais apparemment, nous avions eu la même idée au même moment.
« - On est d’accord : il faut s’attaquer au patron. Mais ceux qui sont à la base de ce réseau, ce sont les fournisseurs. Faudra pas les oublier, dans l’histoire. Je hochai une nouvelle fois la tête, puis repris à mon tour : - En effet, ils sont importants. Pourtant, je pense qu’il faut viser plus bas pour le moment, se concentrer sur le patron pour commencer, puis s’occuper des fournisseurs. Sinon, on s’en tirera pas à trois. »
Je me tus lorsqu’un homme passa un peu trop près de notre table, voulant à tout prix éviter que d’autres personnes soient au courant. Si notre petit plan s’ébruitait, il ne suffirait que de quelques jours pour que le patron soit au courant et nous écrase tous les trois, Lusitania la première. Une fois l’homme parti, je poursuivis, tout en sortant mon ordinateur de ma mallette :
« Bon eh bien… pour l’instant, il ne nous reste plus qu’à te créer une fausse identité. » lui dis-je en fronçant les sourcils, réfléchissant au profil d’un type capable de dealer de la drogue. J’ouvris un nouveau document et fis courir mes doigts sur le clavier pour noter plusieurs points importants sur la vie de notre dealeur. Après quelques minutes, je commençai :
« - Alors… Tu t’appelles Gary Blackwood, cinquante-trois ans, ancien employé chez Ford et tu t’es fait virer parce que t’as piraté leur système pour obtenir des infos à propos d’un client que tu supportais pas. Qu’est-ce que t’en dis ? Il fit une moue dégoûtée, avant de répondre de la plus sérieuse des manières : - T’étais vraiment obligé de me donner le même nom que l’escargot dans Bob l’éponge ? Appelle-moi Shawn et je suis d’accord. Je soupirai, puis poursuivis en modifiant son prénom sur mon document : - Au moment où ils t’ont mis à la porte, t’as pas réussi à te trouver un nouveau boulot en ville… Disons à Lincoln, dans le Nebraska. Alors t’as commencé à boire et à te droguer pour noyer tes problèmes. Tout ça a fini par te tuer, tu es arrivé ici et voilà que tu te remets à te droguer. Ca te va ? - Je sais pas comment t’as fait pour inventer ça en à peine deux minutes, mais… félicitations Dan ! Tu ferais un bon criminel. J’eus un léger rire, avant de terminer en me tournant vers Lusitania : - J’ai été à bonne école. Et vous, vous en dites quoi ? Vous pensez que ça marcherait ? »
Oui parce que bon, je me la jouais un peu solo, pour le coup, mais la plus importante dans cette affaire, c’était bien elle. C’est juste que j’étais tellement plongé dans mes réflexions que je n’avais pas vraiment fait attention à ce qu’elle en pensait. Je soupirai, plutôt satisfait de mes idées. C’était crédible, pas trop gros, et puis le rôle semblait plaire à Rob, c’était le principal. Je finis ma boisson et fis signe au serveur, qui arriva en cinquième vitesse.
« Un coca, s’il vous plaît. » Il hocha la tête et s’éclipsa, tandis que je me tournais vers Lusitania, enfin plutôt vers son verre. Je le pointai du doigt et, un sourire adorable aux lèvres, je lui annonçai : « Au fait, celui-là, je vous l’offre. Ainsi que toutes vos prochaines boissons. »
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Lusitania J. Wendel
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Deuils : 109Enterré le : 06/08/2014Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Sam 30 Aoû - 16:23
HAVE A NICE DAY
Daniel J.S. Candel
Deuils : 35Enterré le : 22/08/2014Job : Juge
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Sam 30 Aoû - 22:24
Have a nice day. Dan & Lusitania
Bon eh bien, en tout cas, on avançait. D’ici quelques jours, on serait prêts à mettre notre plan à exécution, en croisant les doigts pour que ça marche. Aucun de nous trois en avait la certitude, mais j’avais confiance en mon ami, confiance en Lusitania… moins confiance en moi-même, c’est vrai, mais j’avais confiance en notre équipe. Enfin. La jeune femme pour laquelle je faisais tout ça était restée silencieuse tout au long de mes réflexions, et je ne savais même pas si elle m’écoutait, à vrai dire. Je la sentais plutôt absente à côté de moi, mais j’avais bien soigneusement évité de la regarder, pour ne pas être trop déconcentré. Parce que oui, elle avait le don de me perturber… Quand je lui demandai finalement ce qu’elle en pensait, elle sembla se réveiller d’un seul coup, et sa tête m’arracha un sourire amusé. Alors là, clairement, elle n’avait absolument rien suivi. Mon regard s’attendrit lorsque je la vis se pencher vers l’écran de mon ordinateur pour y lire tout ce qu’on venait de dire, mais le fait qu’elle appuie sa main sur mon bras comme ça, ça me mettait vachement mal à l’aise quand même. Enfin, j’allais finir par mourir moi, si elle continuait. D’ailleurs, Rob remarqua mon angoisse et il eut un rire silencieux, tandis que je fusillais du regard. Il se foutait de moi, c’était pas possible autrement… Et puis ce petit rire qu’elle avait eu, je ne comprenais pas vraiment d’où il sortait mais il était plutôt communicatif, parce qu’il me fit sourire à mon tour. L’alcool lui jouait des tours… Elle avait d’ailleurs fini son verre à une vitesse hallucinante, pas étonnant que son esprit soit un peu ailleurs. Enfin. Elle hocha finalement la tête en me disant que c’était parfait, et tant mieux. Parce que si jamais quelque chose ne lui allait pas, il faudrait tout recommencer à zéro, et je n’en avais pas forcément très envie.
« Génial alors. Content que ça vous plaise. » lui répondis-je le sourire aux lèvres.
D’un petit signe de la main, j’interpelai le serveur pour lui demander un coca, et Lusitania se commanda une eau à la menthe. Tiens, plus d’alcool ? Je me mordis la lèvre pour ne pas rire, et Rob et moi échangeâmes un nouveau regard complice. Je lui annonçai alors que je lui payerais toutes les boissons qu’elle prendrait, et elle eut un petit sourire craquant en me remerciant, que je ne pus que lui retourner. Elle nous posa alors une question et je haussai les épaules, tout en lui répondant :
« - Je pense que dans quelques jours on pourra passer à l’attaque. Le temps de trouver des tenues de clochard à notre Shawn Blackwood ainsi qu’une nouvelle voiture, parce que celle-ci est un peu trop voyante à mon goût… - On pourrait prendre la tienne, non ? Elle est assez vieille et assez pourrie, elle fera parfaitement l’affaire. - Tu touches pas à ma voiture, compris ? Et puis je l’ai entièrement retapée avec l’aide d’un ami depuis la dernière fois que tu l’as vue, alors ma Mustang t’emmerde, d’accord ? »
Il éclata d’un rire léger, un peu moqueur, et je me contentais de lui sourire, sourire qui dévoila mes fossettes. Il avait pas intérêt à me faire chier de trop, celui-là… Le serveur arriva avec nos boissons et les posa devant Lusitania, qui me passa mon verre. Ses doigts frôlèrent les miens et je plantai mon regard dans le sien, l’espace de quelques millièmes de secondes, jusqu’à ce qu’elle le détourne pour jouer avec le petit bâton qu’ils avaient ajouté au verre d’eau à la menthe. Mon regard s’attarda un peu sur elle, puis je pris une gorgée de mon propre verre, ne pouvant empêcher mes joues de rosir un peu. Pour ne pas arranger les choses, Rob reprit la parole, un sourire amusé aux lèvres :
« - Vous allez rester longtemps comme ça, à vous regarder comme deux adolescents fous l’un de l’autre ? Il eut droit à un regard noir, tandis que je me mis à tourner ma paille dans mon verre. - De quoi tu te mêles ? - Oh, de rien du tout… D’un geste énervé, je refermai mon ordinateur et soupirai, croisant les bras. - Je crois qu’on a terminé, non ? A moins que t’aies une idée, une question ou une suggestion ? - Pas pour le moment… Je l’interrompis dans un hochement de tête sec. - Parfait, alors. Je t’appelle demain matin. »
Il se leva dans un sourire, que je ne lui rendis pas, cette fois. J’allais le tuer. J’allais vraiment le tuer. Il termina son verre en étant debout, puis tendit la main vers Lusi’, tout en la saluant amicalement, la remerciant d’avoir bien voulu lui faire confiance sur ce coup-là. Il nous souhaita une bonne soirée et je levai les yeux au ciel, serrant la mâchoire. Il n’avait peut-être fait que nous taquiner, mais ça avait eu le don de me mettre en rogne, surtout qu’il ne s’agissait pas de n’importe qui. Lusitania Wendel, quand même. Il aurait pu se passer de toute remarque. Une fois qu’il sortit du bar, je me tournai vers la jeune femme, le regard beaucoup plus doux, en décroisant les bras :
« Excusez-le, il a toujours été comme ça, et ça s’améliore pas avec l’âge. » Je bus une gorgée de coca, avant de reprendre tant bien que mal : « Sinon … Vous êtes libre ce soir ? » Je m’interrompis, rougis, secouai la tête et repris une nouvelle fois : « Enfin, je veux dire, il vous reste un peu de temps avant de retourner chez vous ? Parce qu’il y a rien à manger dans ce bar, alors je pensais peut-être vous inviter à dîner chez moi. »
Pfiou, j’allais devoir revoir ma façon d’inviter les filles à dîner, quand même, parce que c’était pas la joie…
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Lusitania J. Wendel
Queen of Heart
Deuils : 109Enterré le : 06/08/2014Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Dim 31 Aoû - 14:35
HAVE A NICE DAY
Daniel J.S. Candel
Deuils : 35Enterré le : 22/08/2014Job : Juge
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Sam 6 Sep - 19:00
Have a nice day. Dan & Lusitania
Dois-je vraiment vous dire que cette fille me déstabilisait ? J’aurais tout fait pour elle. Pour l’aider, pour la sortir de là. Pour la voir sourire, pour qu’elle me fasse confiance. Et là, ce n’était plus simplement une question de me sentir redevable, non, cette fois, il y avait bien plus que ça. Je ne savais pas quoi, mais des choses me poussaient à me donner à fond, encore plus que d’habitude, et je dormais encore moins qu’en général, mais je n’en avais rien à cirer. J’aurais enchaîné les nuits blanches pour réussir, s’il le fallait. Apparemment, un être humain est capable de tenir onze jours avant de mourir. Eh bien, j’en tiendrais dix. Bon, je finirais sûrement dans un état affreux, mais s’il y en avait vraiment besoin, je ne m’en priverais pas. Oh, vous avez le droit de me traiter de fou. Ce ne serait pas la première fois, ni la dernière. Sachez juste que cette affaire commençait à avoir de plus en plus d’importance pour moi et que si jamais je foirais tout, je ne serais pas capable de me le pardonner. Jamais.
Enfin. Je vous passe l’épisode de la recherche d’un bon faux profil pour mon ami, ainsi que celui où il m’a taquiné, vous le voulez bien ? Parce qu’il avait réussi à vraiment me mettre sur les nerfs avec ses conneries et puis c’était tellement Bagdad dans ma tête que je n’étais pas capable de me faire un avis sur ce qu’il avait affirmé. Enfin, à moitié affirmé. Il pensait que j’étais fou d’elle et inversement. Peut-être. Peut-être pas. Les relations amoureuses, ça ne me connaissait absolument pas du tout et puis c’est sûr que j’aimais plus que bien Lusitania, mais de là à dire que j’étais fou d’elle ? Non, je ne crois pas… Toujours est-il qu’il s’était éclipsé en vitesse – sans payer la note, qui serait pour moi, comme d’habitude – et que je me retrouvais seul avec Lusitania. J’entrepris d’abord de m’excuser pour le comportement de mon vieil ami, parce que bon, lui ne l’avait pas fait et je ne voulais pas non plus qu’elle se sente mal ou quoi que ce soit. Heureusement, elle secoua la tête en me disant qu’elle avait connu pire et j’eus un sourire, qui s’agrandit en écoutant le reste de sa phrase.
« C’est sûr qu’il y a pire. Et oui, on peut compter sur lui, pas la peine d’en douter. Il est pas du genre à l’avouer, mais il ferait n’importe quoi pour sauver les personnes auxquelles il tient et c’est pour ça que j’ai fait appel à lui. » Je haussai les épaules et d’un signe de la main qui balaya l’air, je terminai : « Enfin bref, je parle trop. »
Je lui proposai alors de rentrer au loft parce que de toute façon on n’aurait rien à manger au bar, et que mine de rien, je me sentais plus à l’aise chez moi, surtout que mon ami m’avait lâché et que je me retrouvais seul avec une femme. Et Dan seul avec une femme, vous savez ce que ça fait, n’est-ce pas ? Elle m’annonça alors qu’il fallait qu’elle s’arrange avec son amie et je hochai simplement la tête, finissant mon verre en attendant qu’elle revienne. Je suivis du regard des jeunes filles qui ne devaient pas avoir plus de dix-sept ans qui me dévisagèrent en souriant, le regard presque aguicheur. D’un air gêné, je les saluai d’un léger sourire et d’un hochement de tête. Si je commençais à attirer les ados en chaleur, j’étais pas sorti de l’auberge. Heureusement, Lusitania ne se fit pas longue – sinon j’allais vraiment finir par mourir, moi – et revint rapidement près de moi, pour m’annoncer qu’on pouvait y aller. Ni une ni deux, j’agrippai ma mallette, bien décidé à ne pas prêter plus attention que ça à ces filles et à filer en deux temps trois mouvements. Je me levai donc et partis me poster au bar pour payer la note après avoir prévenu la jeune femme. Comme prévu, je payerais pour elle – ainsi que pour Rob. Une fois tout ça réglé, je lançai un sourire à Lusi’ et sortis en même temps qu’elle, la laissant passer devant moi en passant la porte. Ca, de toute façon, c’était la base.
D’un pas calme, je me dirigeai vers ma Mustang, tout en jetant un coup d’œil aux alentours. Le ciel avait viré au rouge-orange grâce au du coucher de soleil et il y avait pas mal de monde dans la rue à cette heure-ci, parce que plus de la moitié de la population de The City avait l’habitude de sortir le soir, quel que soit le jour. Est-il vraiment nécessaire de vous préciser que je faisais partie de l’autre moitié ? Une fois à côté de ma voiture, je la déverrouillai rapidement – et pas d’une pression sur le bouton de ma clé, carrément de façon manuelle vu l’âge de la bagnole – et ouvris la porte côté passager en me tournant vers Lusi’.
« Après vous, mademoiselle Wendel. » lui lançais-je doucement, un sourire malicieux mais charmant aux lèvres.
J’attendis qu’elle s’installe, puis fis le tour de la voiture pour m’installer de l’autre côté, claquai la porte et démarrai la voiture d’un petit geste de la main. Encore une fois, son moteur vrombit et ça, c’était franchement un bruit que j’adorais. Je n’étais pas forcément un fan d’automobile, mais cette Mustang, c’est moi qui l’avais retapée – enfin, avec un ami, comme vous le saviez déjà – et je n’en étais pas peu fier, voyez-vous. Pourtant, je tournai la tête vers Lusitania après avoir manœuvré pour sortir de ma place de parking, tout en lui disant :
« Désolé, c’est pas le genre de voiture hyper sophistiquée qu’ont tous les hommes ici. C’est pas non plus la voiture la plus confortable du monde, mais j’ai pas trouvé mieux. »
Je haussai les épaules en souriant. C’est surtout que je n’avais pas voulu trouver mieux, parce que celle-ci me convenait parfaitement. Après, elle n’était peut-être pas au goût de mon interlocutrice, ça je n’en savais rien. D’une pression sur un bouton, je mis en route le CD qui tournait en boucle dès que je conduisais. Il comportait plusieurs chansons de groupes de rock américains en tout genres. C’est Simple Man de Lynyrd Skynyrd qui se mit en route, une chanson qui me rappelait certains moments passés avec mes parents. Mon regard s’assombrit un peu tandis que je restais silencieux, perdu dans mes pensées. Les longues virées en voiture pour aller voir une tante ou un cousin, cette vieille musique qui avait le don de m’ennuyer avant mais qui me tenait fort à cœur maintenant, le rire de ma mère quand elle nous racontait ce qui lui était arrivé ce jour-là, la voix grave de mon père qui nous racontait toutes sortes d’histoires… Tout ça me manquait. Je ne regrettais pas vraiment d’être mort, c’est juste que je gardais certaines choses en tête et que… eh bien, ça me manquait. Je finis par tourner un regard triste vers Lusitania, avant de lui demander :
« Y’a des choses qui vous manquent, dans le monde des vivants ? »
Une simple question, lancée d’une voix presque hésitante. Si elle était là, c’était à cause de moi. Si des choses lui manquaient, c’était tout autant à cause de moi. Alors cette question était peut-être risquée venant de moi, mais je voulais qu’elle me parle un peu d’elle. Nous n’avions pas eu le temps de le faire jusque là, et je réalisais que je ne connaissais pas grand-chose à propos d’elle. J’avais besoin de savoir. Besoin d’entendre ce que j’avais fait, besoin de réaliser qu’elle avait laissé des gens derrière elle, besoin de l’entendre dire que son boulot lui manquait, des choses comme ça. J’avais besoin de reproches.
BY .TITANIUMWAY
Lusitania J. Wendel
Queen of Heart
Deuils : 109Enterré le : 06/08/2014Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Lun 8 Sep - 7:31
HAVE A NICE DAY
Daniel J.S. Candel
Deuils : 35Enterré le : 22/08/2014Job : Juge
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Mar 30 Sep - 19:01
Have a nice day. Dan & Lusitania
Les notes de basse et de batterie de Simple Man retentissaient dans la voiture, comblant le silence qui s’était installé entre Lusitania et moi. Cette chanson me rappelait des souvenirs, de bons souvenirs. Des mauvais aussi, quand elle passait à la radio au moment où mes parents s’engueulaient, mais surtout les bons. Je fronçai les sourcils, la mine triste, le regard un peu plus sombre que d’habitude. Non pas qu’en général j’étais le mec le plus joyeux du monde, mais là, c’était le petit regard triste que certaines trouvaient mignon et tout hein… Tout à coup, je ressentis le besoin d’entendre des reproches venant de la jeune brune. De l’entendre dire que des gens lui manquaient, puis je me ferais culpabiliser moi-même, juste pour me faire du bien et du mal à la fois. Lusitania ne se priva pas de me répondre et m’annonça que ses parents et son frère lui manquaient. Je ne savais même pas qu’elle avait un frère, et j’eus un pincement au cœur en l’apprenant. J’étais enfant unique, mais j’aurais vraiment aimé avoir un frère, un frère sur qui compter, un frère avec lequel j’aurais pu faire toutes les conneries du monde, me disputer puis l’accuser de certaines choses alors que c’était moi qui avais commis ces erreurs… Ca m’aurait plu. Lusi’ poursuivit en me disant que son métier lui manquait un peu, mais pas tant que ça quand elle voyait ce qu’étaient réellement les policiers. Elle généralisait, ils n’étaient pas tous comme ça, mais c’est vrai qu’à The City, ce n’était pas la joie. Lorsqu’elle me retourna la question, je baissai le regard quelques millièmes de secondes, avant de le reposer sur la route.
« Mes parents, surtout. L’ambiance à la maison, la chaleur, l’odeur familière, mon lit. Des choses complètement stupides dont j’ai pas assez profité quand j’en avais encore l’occasion. On écoutait cette chanson en boucle, parfois. »
Je montai le volume de Simple Man, les yeux rivés sur le paysage de la ville qui défilait, n’osant pas regarder Lusitania. Comme prévu, la culpabilité me rongeait et je ne pourrais pas la regarder dans les yeux pendant les cinq prochaines minutes. Les dernières notes de Simple Man retentirent un peu plus tard, puis ce fut au tour de Starrider, de Foreigner. Visiblement, on enchaînait les chansons tristes, alors qu’il y en avait plein qui remontaient le moral sur ce CD. J’avais tendance à ne pas trop croire au destin, mais là, pour le coup, c’était plutôt étrange.
Quoiqu’il en soit, nous avions fini par arriver dans ma rue et j’avais garé la Mustang à sa place habituelle, à deux pas de l’entrée de l’immeuble. On avait convenu avec les propriétaires que la place juste devant serait toujours libre, sauf en cas d’urgence. Une règle comme une autre, qui ne me dérangeait pas plus que ça. Bref ! Je rejoignis donc Lusitania près de l’ascenseur, et c’est elle qui s’occupa d’appuyer sur le bouton de l’étage, chose qui me fit sourire parce que visiblement, elle avait bien retenu comment accéder au loft. Une fois rentrés, nous échangeâmes quelques mots pour que je lui prenne sa veste et pour que je l’invite à s’installer dans le canapé, comme l’autre fois. Je manquais d’originalité, mais ça, encore une fois, c’était la base quand même… Après avoir posé ma mallette dans le bureau, je rejoignis la cuisine, qui se trouvait dans la même pièce que le salon, ce qui me permettait de discuter avec Lusitania tout en préparant à manger. Je m’emparai d’une grande poêle et sortis du réfrigérateur les ingrédients pour le plat que je comptais préparer. A la base, j’avais prévu d’en faire rien que pour moi et d’en remanger le lendemain, mais vu que j’avais de la visite, autant tout manger à deux, c’était bien mieux encore. Lorsque Lusi’ me proposa son aide pour faire à manger, je souris, mes ingrédients à la main, avant de lui lancer :
« Merci ! Ca ira, j’ai l’habitude de faire à manger en un quart d’heure, c’est jamais du grand art mais c’est assez bon. » Je souris de plus belle, avant de me mettre à couper les escalopes de poulet en dés. « J’ai tous les ingrédients pour faire du poulet à l’indienne, j’espère que ça vous ira… Et au risque d’être tout sauf gentleman, vous n’aurez de toute façon pas le choix parce que c’est tout ce que j’ai. »
Je lui lançai un sourire innocent, tout mignon, pour me faire pardonner. Non mais si j’avais su qu’elle viendrait, j’aurais prévu quelque chose de mieux, mine de rien. Surtout que, sans vouloir me vanter, j’étais plutôt bon en cuisine alors j’étais capable de lui préparer un plat extraordinaire, mais pour le moment, on oubliait. Je fis cuire la viande dans une poêle chaude, y ajoutai les poivrons surgelés – d’accord, c’était pas la classe, mais tant pis – puis les oignons, le lait de coco, le persil, le sel, le poivre et un peu de curry pour couronner le tout. Pas trop parce que sinon c’était écœurant avec le lait de coco, mais juste assez pour qu’il y ait un petit goût quand même. Tout ça m’avait pris un petit quart d’heure et j’avais passé mon temps à fredonner Simple Man, pour finalement chanter les paroles, tout doucement. Non parce que bon, je chantais à peu près comme la poêle que j’avais en face de moi et très peu pour moi l’idée d’ennuyer Lusitania avec ça… Je finis par écarter la poêle du feu, puis je m’emparai de deux assiettes pour les remplir, remettant le reste de mon plat sur le feu éteint mais encore chaud. J’ouvris une bouteille de vin, en versai le contenu dans deux verres, pris les couverts, mis les assiettes sur la table, puis je me tournai vers Lusitania, un sourire adorable aux lèvres, avant de lui lancer en faisant une demi-révérence :
« Le dîner est servi ! » Je m’assis à la table et, après qu’elle ait fait de même, levai mon verre. « A vous et à votre courage, mademoiselle Wendel. » J’étais redevenu sérieux en disant ça, malgré le petit sourire en coin que j’affichais, le regard doux. « Je vous souhaite tout le bonheur du monde, et j’essayerai d’y contribuer le plus possible. »
BY .TITANIUMWAY
Lusitania J. Wendel
Queen of Heart
Deuils : 109Enterré le : 06/08/2014Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise
Sujet: Re: Have a nice day | Daniel Mer 15 Oct - 15:01