AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Isaac M.-B. Rodriguez
Isaac M.-B. Rodriguez
Little Bloody †
Deuils : 39 Enterré le : 07/08/2014 Job : Barman au Cross Fire

« Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez Empty
MessageSujet: « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez   « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez EmptyJeu 7 Aoû - 18:21

Isaac Maël Bastien Rodriguez

Bonjour! Je m'appelle Isaac mais mes amis me surnomment Zac mais ils évitent généralement. Je suis né à Paris le 20 mai 1989 et de ce fait j'avais donc 24 ans. Côté cœur, je suis célibataire, sachant que mon orientation sexuelle est hétérosexuelle. Je suis barman au Cross Fire et vous devez savoir que j'étais leader d'une bande dans les quartiers mal famés de Paris et que je suis mort assassiné par arme blanche. Je fais partie des Murders. Ma mort remonte maintenant à un peu moins d'un an, ce qui fait donc que j'ai en réalité 25 ans désormais. On dit souvent que je ressemble à Adam Levine et je remercie TAG pour les photos.

Caractère
Isaac se consume de l'intérieur. Il brûle de rage depuis sa mort. Il laisse ses parents, ses deux petites sœurs et sa famille de cœur derrière lui. Il attend avec une impatience grandissante le jour où le gamin passera l'arme à gauche. Il vit pour la vengeance. Il se sent déchiré. Une part de son cœur est resté en bas, et ça devient difficile pour lui de se lier aux personnes de l'autre côté du miroir. Il n'accepte pas pleinement son départ, et ça l'empêche d'avancer. Il est lunatique, et peut aussi bien être d'une humeur massacrante, près à épingler comme un papillon quiconque ne raserait pas assez les murs à son goût, tout comme il peut se montrer joyeux et taquin. C'est d'ailleurs un jeune homme taquin, avec des restes de jeunesse. Il aime sortir, il aime boire, il aime profiter des filles.
D'un naturel leader et protecteur, il n'a pas perdu toutes ses mauvaises habitudes, même s'il se refuse à rejoindre une bande, ou même à en créer une. Mais il continue de traîner, la rue est son domaine. Bagarreur au sang chaud, il ne connaît - ne reconnaît - pas la peur. Il est sûr de lui, arrogant, vif d'esprit, agile. En clair, il est conscient de ses atouts physiques et mentaux, car il réfléchit vite lorsque sa concentration ne lui fait pas défaut. Barricadé derrière une armure de mépris et de moquerie, une image de dur au cœur froid, il cache pourtant bien des failles. Ce cœur déchiré, fermé aux sentiments puissants, n'abrite que douceur et tendresse enfermées. Patience et confiance sont les maîtres mots pour gagner le respect d'Isaac. Mais qui s'attire son affection s'expose à sa jalousie, mais aussi à sa protection, car il ne laisse tomber ni amis ni famille, quitte à se compromettre pour eux. Il n'est pas spécialement envahissant ni collant, mais il a besoin d'être rassuré, malgré les grands airs qu'il se donne. Isaac est donc un personnage complexe, aux multiples facettes, qu'il est sûrement plus facile de connaître en le côtoyant qu'en se fiant aux apparences.  

Cause de la mort
Le soir de Noël, Isaac est rentré seul chez lui, vers deux heures du matin. Il était sur son chemin habituel, occupé de regarder et écouter autour de lui, comme toujours à l'écoute du monde pour être sûr de ne pas se jeter dans la gueule du loup. Il est tombé dans un guet-apens. Un homme est arrivé derrière lui et a détourné son attention en se battant avec. Comme il s'agissait d'un novice - ou qu'il voulait passer pour tel - Zac' a fini par ne plus assez s'inquiéter de ce qui l'entourait, et un de ces rivaux est sorti d'une impasse attenante et l'a poignardé. Le bilan a était de deux plaies profondes à l'abdomen pour Isaac avant qu'il ne déchire à coup de couteau la cuisse de son adversaire, qui lui a alors planté un couteau dans la poitrine et l'autre juste sous les côtes. Zac' est mort dans les bras de son ex-copine avant l'arrivée des secours.

Bonjour! Je suis Bloody' et j'ai 18 ans. J'ai connu le forum car je suis sur un autre RPG avec la fondatrice et je dois dire que je le trouve bien. Je serais présente 7j/7. Je dois dire que C'est moi qui ait fait le premier design et que je suis un peu folle, du genre qui mordille, vous voyez, et puis sadique, aussi. Pour finir, le code du règlement est tim talam talam ♫.


Code:
[color=red]×[/color] Isaac Rodriguez alias Adam Levine



Dernière édition par Isaac M.-B. Rodriguez le Jeu 7 Aoû - 21:29, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas


Isaac M.-B. Rodriguez
Isaac M.-B. Rodriguez
Little Bloody †
Deuils : 39 Enterré le : 07/08/2014 Job : Barman au Cross Fire

« Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez Empty
MessageSujet: Re: « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez   « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez EmptyJeu 7 Aoû - 18:22

You only live once

Histoire
Je m'appelle Isaac et j'étais le fils de Marie et Antoine Rodriguez. Je suis arrivé au monde un peu comme un cheveu sur la soupe. Mes parents étaient deux adolescents qui s'aimaient, et ma mère est tombée enceinte de moi à dix-sept ans. J'ai donc accidentellement bousculé la vie de mes parents, même si, depuis cinq ans qu'ils se connaissaient, les projets d'enfants, ils en avaient déjà largement parlé. Je suis né à Paris, là où mes parents avant moi étaient nés, et j'avais un avenir parisien tout tracé. Les études, le boulot... Dans la ville des amoureux, rien n'était impossible. Sauf que ça n'était définitivement pas pour moi, cette vie-là. Je grandis en enfant unique d'une famille défavorisée dans un quartier de banlieue, petite tête dure à l'école, plus facilement ami avec des enfants destinés aux vols en tous genres qu'avec les quelques petites têtes d'intello que je côtoyais en classe. Il n'y avait pas grand chose à dire de mon enfance. Je n'étais pas très bon à l'école, mais c'est tout de même à l'école que j'ai rencontré Maxime, qui vivait dans le même immeuble que moi, et qui devint, dès cinq ans, mon meilleur ami.

J'avais neuf ans lorsque Clara, ma petite sœur, vit le jour. Elle est très vite devenue ma petite sœur chérie d'amour. Bon, le fait d'avoir une petite puce à la maison ne m'avait pas remis les pieds sur terre par contre, loin de là, et mes parents commençaient à s'inquiéter, car ma scolarité était en chute libre. Ce n'était pas vraiment ce qu'ils avait imaginé pour moi. Puis je grandis, et la crise d'adolescence m'arriva assez tôt. À quinze ans, j'étais totalement rebelle et réfractaire à l'autorité parentale. Je traînais dans la rue, accompagné de mon inséparable meilleur ami. C'est dans la rue que je rencontrais aussi une jeune fille, Gwenaëlle, dite Gwen, un peu plus jeune que moi. Elle avait du cran, du caractère. Elle me plaisait. Très vite, elle a commencé à traîner avec nous. Et puis de trois, on passa à quatre, cinq... Bref, il y avait un peu de monde derrière moi, et sans trop que je ne sache comment, j'étais devenu leader. Nous n'étions pas un énorme gang de malfrats, mais une bonne quinzaine de garçons et de filles qui traînaient les rues, se battaient contre ceux qui leur tenaient tête, picolaient jusque pas d'heure, volaient à l'étalage ou encore taguaient les murs. Bref, de véritables petits enfants de cœur. Mon virement au parfait petit voyou ne passa pas inaperçu. Je rentrais de plus en plus tard, régulièrement avec des marques sur le visage ou le corps, je parlais avec plus d'assurance, j'étais désinvolte. Ma mère tremblait de mon attitude, pas par peur que je me retourne contre elle, mais de peur que mes actes ne se retournent contre moi. Mon père tenta plus d'une fois de m'imposer des limites, mais même si je l'adorais, j'aimais bien trop être hors de contrôle pour le laisser me mener par le bout du nez. Petit à petit, les choses dérapèrent, dans le rue. Prise en flagrant délit de vol, arrestations pour bagarre ou tapage nocturne... Un joli petit casier judiciaire me suivait, et j'avais régulièrement passé la nuit en garde à vue. Mon arrogance était ma force, et je savais que mes petits délits mineurs n'étaient pas bien dangereux pour moi. J'ai arrêté l'école à seize ans et je me suis fait de l'argent en travaillant au noir et avec quelques petites magouilles. Un vrai enfant de cœur. Dans la rue, les liens se sont resserrés. Maxime était plus que jamais mon meilleur ami et j'étais sorti avec Gwen. Ça marchait pas mal entre nous, d'ailleurs.

Ma dix-septième année a changé pas mal de choses. La petite Chloé est née. J'avais donc deux petites sœurs, une de huit ans et un nouveau-né, ce qui me fit passer un peu moins de temps le nez dehors pour profiter de voir grandir mes deux petites princesses. Sauf que l'appel de la Rue n'était jamais bien loin, et que je ne renoncerais pour rien au monde à ma liberté. Alors, entre les câlins avec mes deux sœurs, c'était la rue, les conneries, Gwen. Une histoire qui filait bon train, jusqu'à ce que Gwen se jette au cou d'un autre, brisant la confiance, brisant mon cœur. Je mis longtemps à lui pardonner, mais je n'avais pas le cœur de la rejeter totalement. La relation devint compliquée. Se faire face avec naturel quand nous étions mêlés aux autres, ne pas laisser la situation déraper en face à face. J'ai toujours eu la conviction qu'elle avait fait ça pour attirer mon attention et qu'elle s'en est voulu après. Je n'en ai jamais vraiment eu la preuve. Suite à ça, j'avais enfermé mon cœur derrière ma muraille froide, pour éviter que ça ne se reproduise. Quelque part dans la foulée, un gamin blond aux yeux bleus débarqua parmi nous. Il n'avait pas vraiment grand chose en commun avec nous. Il était petit, fluet, issu d'une bonne famille. Il se faisait bousculer par les autres, mais il le faisait en gardant la tête haute. Sans trop que je sache pourquoi, je l'aimais bien. Et ce gamin, qui avait treize ans, devint rapidement le nouvel intouchable de l'équipe. Mon petit protégé, nommé Jérémy.

Vous décrire les journées serait long et ennuyeux. Petits trafics, bagarres, dégâts, picole. Un programme qui revenait sans arrêt. Je rentrais de plus en plus souvent amoché chez mes parents, ce qui ne m'empêchait pas d'être de plus en plus tendre avec mes sœurs. Elles étaient la prunelle de mes yeux. À la maison, je n'amenais pas les soucis de la rue. Mes parents ne posaient plus de question. Mon père avait arrêté de se battre, ma mère s'inquiétait silencieusement. Ce qui se passait à la maison y restait, ce qui se passait dans la rue aussi. Sauf que les rivalités commençaient à devenir sérieuses et un soupçon dangereuses. Il y avait un gamin arrogant, Jason, un lâche, qui commençait à revenir un peu trop souvent me narguer. Je ne le considérais comme un rival que parce qu'il venait s'amuser à me ridiculiser devant mon groupe. Mais pour le moment, je le laissais mûrir. Il était bien trop simple à étaler pour que je prenne la peine de lui retourner autre chose qu'un sourire vicieux. Ce gamin ne savait pas ce qui l'attendait. Ce jeu de patience dura jusque dans ma vingt-quatrième année. Mes adorables petites sœurs avaient bien grandi. J'avais pris un studio, pour m'éloigner un peu de mes parents, et surtout les éloigner de mes frasques qui commençaient à m'apporter des ennuis. La justice n'avait pas encore mis le nez dedans, mais j'étais suffisamment intelligent pour savoir que je me ferais pincer un jour ou l'autre. Surtout avec le gamin qui continuait de me prendre de haut, et que j'avais corrigé physiquement plusieurs fois déjà. Et à la régulière, s'il vous plaît. Lui contre moi, à mains nues. Il était trop lent, trop faible, trop geignard. Il allait d'humiliation en humiliation lorsqu'il me tenait tête. Et moi, sûr de moi, j'appuyais fièrement l'humiliation à chaque fois.

C'était la nuit de Noël, et j'aurais sûrement du être avec mes parents et mes deux petites sœurs plutôt qu'à traîner dans les ruelles, une canette dans un main, assis sur une poubelle ronde, dans une ruelle. On riait et on ne se faisait pas prier pour faire du bruit. Bon, on avait quand même décidé d'être sages. Pas de dégâts. Pas même une petite guirlande arrachée des murs. Ça nous changeait de d'habitude. Comme toujours, les regards se tournaient vers moi, lorsque je parlais. J'étais le leader, après tout. Mais le ton était à la légèreté et aux blagues. C'était clairement la rigolade et on ne se prenait plus vraiment au sérieux. Enfin, je ne me prenais plus vraiment au sérieux. Je frappais un rythme sur la poubelle, inlassablement, et autour de moi les éclats de rire fusaient. C'était dans ces moments de détente que je me sentais le mieux. C'était dans ces moments de partage que je sentais qu'être un leader des rues n'était pas une chose si futile. J'avais trouvé une seconde famille, ici. Voir Max et Jérémy en train de se bousculer comme deux frères se chamaillant, Gwen les couvant d'un regard doux, voir le couple qui s'était trouvé par hasard dans la bande occupé de s'embrasser amoureusement, appuyé contre un mur. Entendre les conversations nonchalantes et les éclats de rire monter avec la fumée des cigarettes... J'en venais à me demander si une autre vie était possible. Noël et sa magie... Il y avait quelques flocons éparses qui se posèrent sur nous, déposant une très fine pellicule de neige qui ne tiendrait pas. Ça ne m'empêcha pas de lever la tête, les yeux clos, et d'accueillir avec un sourire serein la caresse des particules cotonneuses sur mon visage. Voilà un Noël qu'on n'oublierait pas.

Il n'était pas loin de deux heures. J'avais renvoyé les deux mineurs de la bande chez eux depuis longtemps. La famille, c'était sacré. Les liens du sang avant la bande, quoi qu'il advienne. Pour moi, c'était important qu'ils passent noël en famille. Petit à petit, les autres étaient rentrés chez eux, plus ou moins rapidement. J'étais toujours assis sur ma poubelle, une ixième bière entamée à la main. J'aurais sûrement du suivre ma propre directive et rentrer chez moi aussi, pour embrasser Clara et Chloé, mais je savais que mon père m'attendrait de pied ferme. Je ne voulais pas me prendre la tête avec lui le soir du réveillon. J'aurais suffisamment la possibilité au traditionnel repas avec les oncles, tantes, cousins, cousines et grand-parents de passer pour le vilain petit canard et de m'écharper avec quelqu'un. Non, ce soir, je rentrerais à mon heure dans ma garçonnière. Ne restait plus que Gwen et moi. Il n'y avait pas de quoi nous éterniser. Elle comme moi, nous savions que ça ne servait à rien de se regarder en chien de faïence toute la soirée pour attendre que l'un ou l'autre fasse un pas qui ne viendrait pas. Le sourire de toute ma soirée s'évanouit légèrement, je finis ma bière d'une traite, laissant tomber la canette en verre avec une nonchalance exagérée, avant de descendre de ma poubelle et de souhaiter une bonne soirée à mon ex. J'aurais peut-être du la raccompagner, mais je savais comment ça aurait fini, et ce n'était pas ce que je voulais. Je finis par m'enfoncer dans la nuit, totalement seul, les yeux ouverts sur la nuit, à l'affût du moindre mouvement ou bruissement qui aurait trahi une attaque.

Les signaux de dangers étaient là, à ce croisement. J'étais suivi depuis le dernier croisement, et il n'était pas nécessaire que je me retourne pour vérifier si je n'étais pas paranoïaque. Un cliquetis qui n'avait rien du passage d'un chat sur une poubelle se fit entendre, dans l'impasse à droite. Par un réflexe habituel, je sortis mon couteau à cran d'arrêt, une superbe lame effilée et aiguisée absolument efficace en tous temps. Je fis cliquer le cran de sûreté, bloquant la lame en position ouverte, le manche du couteau fermement en main, tous les muscles tendus. Un guet-apens pour Noël, quelle douce idée. J'étais passé d'un homme détendu qui a fêté Noël entre amis à un animal traqué. Très intelligent d'avoir attendu que je sois seul, vraiment. Le bruit d'une course se fit entendre, derrière moi, et je fis volte-face, arme au poing, près à me défendre. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais je n'avais pas peur. Peut-être aurais-je du car, si l'homme qui venait dans mon dos ne représentait pas une menace directe tant que je l'avais en vue - il n'avait pas de pistolet sur lui, donc on était à armes égales - il m'empêchait de surveiller la ruelle et l'étrange cliquetis qu'elle avait laissé échapper. Mais un problème à la fois. Du moins je n'avais pas la capacité d'en gérer plus, en pleine nuit, après quelques bières de trop qui avaient succédé à une tournée des bars à coup de whisky.

Mon poing fermé sur le couteau fendit l'air sous le nez de mon assaillant, ce qui le dérouta et le fit reculer. J'avais l'avantage et j'en tirais parti en bougeant, le temps qu'il se reprenne. Ne jamais rester immobile. J'étais agile et formé par l'expérience des combats de rue. Si c'était un novice, il n'avait aucune chance face à moi, et un sourire méchant étira mes lèvres. Lorsqu'il revint à la charge, je bloquais d'un coup d'épaule avant de décrocher un coup de coude au plexus solaire. J'avais suffisamment le dessus, et c'était à me faire jubiler. Voilà ma faille. Trop concentré sur des coups faciles, ma vision du monde s'était rétrécie à un adversaire et à quelques échanges, qui avaient pris moins d'une minute. Lorsqu'un autre homme déboucha de la ruelle de laquelle je m'étais approché, il était trop tard pour que je l'évite, et une longue lame effilée traversa la chair tendre de mon abdomen, profondément, douloureuse à m'en faire lâcher un cri glaçant. Je basculais en avant, plaquant mon coude contre la plaie, subissant sans la contenir la douleur qui affluait. Un deuxième coup de couteau suivit, tout aussi douloureux, toujours dans le tendre, et je luttai pour relever la tête vers l'homme qui me poignardait. Cette saloperie de petit gamin vicieux... Voilà son courage, s'en prendre à quelqu'un seul, accompagné de son petit chien... Un sifflement de rage et de douleurs mêlées s'échappa de mes dents tandis que je le foudroyais du regard, plié en deux, une main plaquée contre les deux plaies, l'autre toujours fermement accrochée à mon couteau. Un sourire vicieux étira mes lèvres quand l'idée me traversa l'esprit, et d'un geste aussi vif que possible, je plantais mon couteau dans la cuisse de ce gamin, cherchant à faire glisser la lame pour lui laisser une longue plaie béante.

Il poussa un cri et planta une troisième fois son couteau dans mon corps démantelé par la douleur, cette fois-ci entre mes côtes, coupant mon souffle, me laissant hoquetant et suffocant. Le sol monta à ma rencontre tandis que j'essayais de chercher de l'air, un goût de sang dans la bouche, des bulles rouges au coin des lèvres. Mon regard brûlait d'une haine incontrôlable tandis que je me traînais vers un mur, rampant sur le sol, laissant juste une traînée poisseuse sur mon passage. Le gamin triomphait, penché au dessus de moi en appui précaire sur sa jambe au jean gouttant de sang. Alors, j'avais réussi à lui percer la cuisse ? Un sourire victorieux étira mes lèvres. Ma vue se brouilla. La douleur ne me lâchait pas. Mais je lui laissais une superbe cicatrice. Il planta mon couteau sous mes côtes, m'arrachant un nouveau cri, auquel le cri d'une femme répondit. Un gargouillis étouffé dans le sang m'échappa, à la place de ce qui aurait du être une menace mortelle, mais je m'étouffais. Je me noyais dans mon sang. Je battis des paupières, et mes deux assaillants disparurent, me laissant seul au coin d'une rue, enfoncé de quelques mètres dans un chemin de traverse crasseux. Je battis de nouveau des paupières, la douleur et la fatigue m'alourdissant, et Gwen se retrouva à côté de moi. Mais qu'est-ce qu'elle fichait là ? Ses joues étaient couvertes de larmes et elle se jeta à mes côtés, m'attirant d'un geste protecteur contre elle. Son corps était chaud contre le mien, qui se glaçait dans le froid de décembre. Je n'étais qu'un pantin, contre elle, les yeux vitreux, la respiration étouffée par le sang. Je n'entendais que le son de sa voix, son ton rassurant, les mots glissaient sur moi. Ma main tremblante et faible se posa sur la sienne, qui caressait doucement mon visage. Une douleur encore plus lancinante me vrilla, me faisant me tordre contre elle, les yeux fous de douleur. Elle resserra son étreinte sur moi. Mes paupières s'abaissèrent lentement. Elle posa ses lèvres contre mon front, d'un geste protecteur. Et le noir se fit. Le noir avant la lumière.

Le passage de la vie à la mort fut assez violent, pour moi. On ne me laissa même pas le choix de faire demi-tour pour que j'ai le temps de faire mes adieux. On me projeta au fond du tunnel, et j'atterris dans le monde des morts. Cette ville géante n'était absolument pas mon Paris natal. J'y étais seul et désœuvré. Je n'avais aucune envie d'y reprendre le cours du temps. Faire des rencontres, me faire des amis... Vraiment, c'était impensable. Au début, je voulais laisser la mort continuer son œuvre, ne pas me battre. Sauf que ça ne marchait pas comme ça, ici. On ne pouvait pas retourner en arrière, mais on ne pouvait pas non plus cesser d'exister, à moins de mourir une seconde fois. Et cette idée... Non, vraiment, sans façon. J'avais donc rapidement commencé à m'intéresser à la vie ici. Elle durait jusqu'à la seconde mort, qui ne venait jamais de l'âge. Ce qui voulait dire... Qu'un jour ou l'autre, quand mon souvenir serait tassé dans leurs mémoires, mes proches arriveraient ici. L'étincelle d'espoir que je puisse les retrouver m'anima. Et une autre étincelle acheva de me donner un but. Cet enfoiré passerait par ici, un jour ou l'autre... Et ce jour-là, je serais là, moi aussi. Pour le faire passer par le néant pur et simple. La vengeance devint mon moteur, un moteur puissant, qui puisait mon énergie au plus profond de mon être de rage.

Il n'y a pas encore un an que je suis mort, mais j'ai découvert que la vie a totalement repris son cours, après être descendu jeter un œil bienveillant sur ceux qui m'avaient toujours entouré jusque là. Ma garçonnière avait été vidée, mes parents n'avaient gardé de moi que les photos et quelques objets. J'étais maintenant une boîte dans un placard. Ne restait qu'une photo de nous cinq, accrochée dans le salon. Clara a un petit copain. Chloé devient plus belle de jours en jours, et je crois qu'elle a arrêté d'espérer que je passe la porte comme si de rien n'était. La bande a plus ou moins éclaté. Sans leader fixe, avec deux garçons occupés de s'écharper pour le contrôle, c'était certain. Certains en ont profité pour changer de voie, rentrer dans le cadre, d'autres pour faire pire. Mais il restait Gwen, Maxime et Jérémy ensemble. Ma conscience, mon bras droit et mon petit protégé, là pour veiller les uns sur les autres. Progressivement, tout avait retrouvé sa place, y compris moi dans cette seconde vie. Un travail, un appartement. La routine solitaire d'une ombre dans la ville.



Dernière édition par Isaac M.-B. Rodriguez le Ven 8 Aoû - 11:27, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas


Lusitania J. Wendel
Lusitania J. Wendel
Queen of Heart
Deuils : 109 Enterré le : 06/08/2014 Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise

« Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez Empty
MessageSujet: Re: « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez   « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez EmptyJeu 7 Aoû - 19:31

Bienvenue *.*

Merci de l'aide que tu m'as apporté pour le design ma belle ^^
Bonne chance pour ta fiche ^^
Revenir en haut Aller en bas


Isaac M.-B. Rodriguez
Isaac M.-B. Rodriguez
Little Bloody †
Deuils : 39 Enterré le : 07/08/2014 Job : Barman au Cross Fire

« Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez Empty
MessageSujet: Re: « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez   « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez EmptyVen 8 Aoû - 11:28

Merci ma Dori ! Et pour le design, c'était avec plaisir, tu sais bien ;) Bon, mon éclair de génie sadique est terminé, je pense que c'est bon pour la fiche... En tous cas j'ai fini cette satanée histoire mdr
Revenir en haut Aller en bas


The clock
The clock
Admin
Deuils : 42 Enterré le : 28/07/2014 Job : Faucheuse

« Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez Empty
MessageSujet: Re: « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez   « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez EmptyVen 8 Aoû - 13:17

Félicitations membre des "Murders"

Tu sais quoi? C'est la première fois que je verse une larme sur une histoire (quoi menteuse?! xD). Bref, c'est superbe et méga triste. Mais superbement bien écrit (ce dont je ne doutais pas venant de toi ^^). Bref, rien à redire. Ah si, une chose... Tu es validée ^^

bravo petit coyote ! tu fais enfin partie de notre grande famille, après cette grande étape qu'est la fiche de présentation. et oui on sait combien c'est éprouvant de la faire, mais bon c'est obligatoire et très important donc il ne faut pas la négliger mes amis. bref maintenant te voilà validé, je t'entends déjà soupirer de soulagement. mais avant de commencer à remplir ce forum avec tes beaux rps bien écrit, une fiche de lien sera nécessitée, normal non ? tu trouveras le lien par ici pour faire celle-ci. après l'avoir fait tu pourras enfin rp. aussi si tu as une petite idée de scénario nous t'invitons à aller par ici. et puis pour être au courant de toutes les nouveautés croustillantes du forum, tu pourras faire un petit arrêt ici. ah et puis j'allais oublier une des parties la plus importante du forum, le flood bien évidemment. tu le trouveras ici donc n'hésites surtout pas à y aller. après tout là-bas tu peux y flooder combien t'en as envie. en plus ça met de l'ambiance au forum voilà tout petit coyote. on espère que tu te plairas sur le forum et n'hésites pas à poser des questions au staff, ils sont là pour toi ♥.

Revenir en haut Aller en bas
https://hellslife.forumactif.org


Contenu sponsorisé

« Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez Empty
MessageSujet: Re: « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez   « Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

« Nous ne sommes qu'Ombre et Poussière » † Isaac M.-B. Rodriguez

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» « Are you on my black list ? » † Isaac M.-B. Rodriguez
» « You again ? » Dan & Isaac
» « Just call me » † Isaac
» « Born to die » † Isaac & Libre
» Let me dance, baby. Isaac

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hell's Life :: The death :: Nos morts :: Les officiels-