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 Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin.

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Gwenaëlle A. Fontaine
Gwenaëlle A. Fontaine
La chieuse qu'on aime tous !
Deuils : 17 Enterré le : 08/08/2014 Localisation : Partout et Nulle Part
Job : Danseuse et serveuse en boîte de nuit

Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin. Empty
MessageSujet: Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin.   Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin. EmptyVen 8 Aoû - 18:28

Prénom & Nom

Bonjour! Je m'appelle Gwenaëlle mais mes amis me surnomment dans 99% du temps Gwen. Je suis né(e) à Neuilly-sur-Seine le 28 décembre et de ce fait j'avais donc 23 ans quand je suis morte. Côté coeur, je suis célibataire au coeur embrouillé, sachant que mon orientation sexuelle est hétérosexuelle. Je suis danseuse en boîte de nuit et vous devez savoir que je suis l'ex de Isaac. Ma mort remonte maintenant à quelques heures, ce qui fait donc que j'ai en réalité 23 ans. Je suis membre des Groupe. On dit souvent que je ressemble à Nina Dobrev et je remercie Goggle Images pour les photos.

Caractère
Gwen est une fille lumineuse, le genre de fille qui fait se retourner un homme lorsqu'il la croise. Elle ne fait pas ça volontairement. Elle est juste comme ça, magnétique. Il faut dire que son sourire constamment, ou presque, scotché sur ses traits délicats, son pas aérien et ses yeux brillants ne laissent pas indifférent. Elle est très énergique, et il est presque impossible de rester amorphe à côté d'elle tellement son attitude est contagieuse. Elle n'est pas non plus comme une pile électrique, mais enthousiaste, et elle tire les gens vers le haut sans les laisser s'enfoncer dans le sable mouvant qu'est parfois leur vie. C'est une fille convaincue de ce qu'elle pense, et qui ne se laisse pas bourrer le crâne par des idées toutes faites. Elle est aussi du genre à se battre pour ce qu'elle croit, ce qu'elle veut, ce qu'elle aime. Malgré sa carure assez frêle, elle ne fait pas partie des personnes qui se laissent abattre pour peu de choses. Il faudrait plutôt lui mettre l'Everest sur le dos pour qu'elle commence à faiblir.
Elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Elle a horreur qu'on essaie de la protéger et estime qu'elle peut s'occuper d'elle toute seule. Le premier à essayer de la contredire sera aussi le premier à se rendre compte qu'elle n'a besoin de personne pour veiller à sa sécurité. Question de fierté chez elle. Mais il y a de rares privilégiés qu'elle laisse faire, avec réticence toutefois, et en ralant tut ce qu'elle peut comme un enfant qui veut se débrouiller tout seul. Si on la cherche, on la trouve vite. Ce n'est pas une bagarreuse à proprement parler, mais elle sait se défendre et lorsque quelqu'un en vient au mains contre elle, Gwen sait utiliser les siennes, ainsi que ses pieds pour remettre ce quelqu'un à sa place. En effet, mademoiselle est adepte du taekwondo. Elle en fait depuis ses treize ans et, malgré sa corpulence légère, rares sont ceux qui reviennent y goûter après une raclée.
Autrement, elle est très susceptible. Une critique ou une remarque un peu trop agressive, et elle se met presque instantanément à grimper au créneau. Aussi, lorsque la tension monte, elle monte aussi. Elle ne peut pas rester calme quand l'ambiance est électrique, elle y est très sensible. Son humeur est variable aussi. En public, elle est souriante, mais on remarque des nuances, aussi. On peut la voir de bonne humeur et de mauvaise humeur dans la mauvaise journée, même si elle ne fait pas sentir de différence, excepté dans l'intimité. Elle est très tactile, et aime les contacts physiques par-dessus tout. Quand je parle de contacts physiques, ça peut être juste un frôlement, ou une main tenue, une caresse amicale ou tendre, ou se retrouver étreinte. C'est une fille très câline et expansive, même si elle a cependant un minimum de pudeur. Elle est aussi très gourmande, voire trop, et fait heureusement partie de la catégorie de personnes qui mangent ce qu'elles veulent sans grossir, conservant ainsi sa taille de guêpe parfaite... Qui attire très souvent le sexe opposé à elle. Et elle aime en jouer. Un peu, un peu trop. C'est un peu ce qu'elle fait le mieux : aguicher. Elle sait mettre ses atouts en avant, et voir la flamme du désir s'allumer dans les yeux d'un homme. Mais elle ne s'attache pas, non. Elle ne veut pas s'attacher. Elle a appris qu'en voir un partir définitivement sans savoir vraiment ce qu'on ressent pour lui fait mal, et elle ne veut plus. Elle ne sait plus si elle aime ou si elle apprécie, et a peur de connaître la différence entre les deux, de dépasser la limite entre les deux. Finalement, c'est peut-être mieux qu'il soit parti, d'une certaine manière. Ça lui évite ainsi qu'elle ne sache.

Cause de la mort
Elle est distraite, aujourd'hui. Elle pense à Isaac. Ça fait huit mois qu'il est mort. Elle est allée sur sa tombe régulièrement, mais ce n'est pas la même chose que le voir lui. Il lui manque plus que ce qu'elle avait imaginé. Elle pensait que la douleur passerait avec le temps, mais elle continue de creuser un sillon dans son cœur, encore, et encore. Elle regrette d'être arrivée trop tard quand il s'est fait tuer. Elle regrette aussi d'avoir joué avec lui alors qu'il l'aimait pour de vrai. Maintenant, c'est elle qui a mal. Son téléphone vibre. Une conquête qui lui propose un rendez-vous. Oui ou non ? Elle hésite. Il n'a pas inventé l'eau chaude, et sa conversation tourne en rond. Mais au lit, c'est un dieu. Elle continue de regarder son écran en pesant le pour et le contre, sans faire attention à ce qui l'entoure.
Mademoiselle !
Elle entend à peine cet homme d'âge mûr qui lui parle. Elle pense à ce qu'ils ont fait la dernière fois et se décide à se laisser aller à une autre entrevue.
Mademoiselle ! Le feu est rouge !
La voix lui parvient étouffée, elle est concentrée sur le message qu'elle écrit.
MADEMOISELLE, ATTENTION !
Un bruit énorme lui parvient et la fait sortir de sa torpeur. C'est le Klaxon énorme d'un camion. Elle est sur sa trajectoire. Il roule trop vite, et il est déjà trop près. Le temps semble se ralentir. Elle voit le regard paniqué du conducteur qui ne peut pas bifurquer pour l'éviter, et trop près pour s'arrêter avant de la percuter. L'homme qui l'a interpellée a une peur insondable dans les yeux. Elle entend son cœur battre fort, plus fort que jamais. Elle est si vivante, et là, elle va peut-être mourir. Elle a peur. Qu'y a-t-il de l'autre côté ? Le noir total ? Une autre vie ? Elle ne veut pas tomber dans un grand vide. Son téléphone se fracasse par terre en même temps que le camion l'emplafonne à 50 km/h.


Qu'est-ce qu'on a ?
Une jeune femme de 23 ans, percutée par un camion. Multiples fractures, hémorragies internes, traumatisme crânien.
Gwenaëlle est méconnaissable. Son corps habituellement si harmonieux est transformé en quelque chose d'inhumain. Une pensée rôde dans la tête des urgentistes. Elle est perdue. Mais ils vont essayer de la sauver. Ils mettent tout en œuvre, mais les hémorragies sont importantes. Pendant deux jours sans discontinuer, ils cherchent à la stabiliser, mais une nouvelle aggravation se déclare à chaque fois. Elle fatigue. Ils ne veulent pas ce qu'ils ne peuvent avoir, mais le père de la victime est venu et leur a promis une fortune s'ils réussissaient à sauver sa fille. Ils ne sont pas avides d'argent, mais l'hôpital a besoin de restaurations et de nouvelles machines. Le cœur de Gwen s'arrête. Repart. S'arrête. Puis repart de nouveau, mais il est irrégulier et faible. Les urgentistes savent que c'est sans espoir. L'organisme de la jeune femme est en train de lâcher. Son cœur s'arrête de nouveau, et cette fois, même le défibrillateur ne parvient pas à le faire repartir. C'est dans ces moments-là, quand une personne aussi jeune meurt, qu'ils se demandent comment c'est possible alors qu'on a la vie devant soi. L'un d'eux est médium. Il voit une silhouette légère, trouble, se séparer du corps de la jeune femme et disparaître dans le plafond. Dehors, les parents et la sœur de la jeune femme attendent de connaître la sentence. Le chef des opérations sort de la salle avec un visage lisse, qui les fait douter de l'annonce qu'il va leur faire. Bonne ou mauvaise ? Vie ou mort ?
Monsieur, madame, je suis désolé. Votre fille n'a pas survécu à ses blessures.

Bonjour! Je suis Titou et j'ai 16 ans demain. J'ai connu le forum par la fondatrice et je dois dire que je le trouve vide, et je vais me charger de le remplir !. Je serais présente le plus souvent possible. Je dois dire que Je suis dingue et anosmique. Pour finir, le code du règlement est OK PAR DORI.


Code:
[color=red]×[/color] Gwenaëlle Armance Fontaine alias Nina Dobrev




Dans l'autre monde.

Histoire
Gwenaëlle est née à Neuilly-sur-Seine, de parents directeurs d'une entreprise à la marque réputée et en pleine expansion. Elle a vécu les dix premières années de sa vie dans un grand pavillon, dans un quartier résidentiel calme et sans histoire, où ses plus grandes préoccupations étaient de ramener de bonnes notes à l'école et s'amuser avec ses copines. À cette période, naquit une petite sœur, Clarisse. Gwen, qui s'était vue la chouchoute de ses parents, toujours gâtée et jamais délaissée, vit ses parents se désintéresser d'elle pour s'occuper presque exclusivement de leur nouvelle poupée. Ils ne la laissaient pas toujours dans son coin à prendre la poussière, mais la période où elle était leur unique trésor était révolue. Elle passait son temps à jouer toute seule, à faire ses devoirs toute seule en essayant du mieux possible de s'en sortir, mais ses parents ne l'aidaient plus que si elle leur réclamait trois fois de suite un peu d'aide.

Puis ils durent déménager à Paris, car ses parents avaient ouvert une annexe de leur entreprise là-bas, et devaient se déplacer pour suivre leur « nouveau bébé ». Ils se retrouvèrent de nouveau dans une résidence, mais cette fois-ci en appartement. Assez grand certes, mais beaucoup plus petit que leur pavillon. Pendant quatre ans, elle réussit à garder le cap droit sur ses études, en visant le lycée et le bac ES. Mais lorsqu'on ne surveille pas les devoirs, les cours à apprendre ou réviser, la motivation se fait moins forte. On délaisse les devoirs, on préfère sortir s'amuser avec les amis qu'on se fait au collège. On fait des expériences telles que la cigarette, on crie qu'on aime pas en toussant, mais on y revient par la suite. On fait des rencontres pendant les sorties qui sont de plus en plus fréquentes, et qui incluent de sécher les cours. L'avenir en ES se fait de moins en moins net, les plaisirs passent avant. Les parents sont avertis par des messages, puis par des courriers, on les convoque pour des rendez-vous... Ce qui ne change rien. Ils sévissent, ce qui aggrave les choses. Elle lance en claquant la porte que de toute manière, personne ne la comprend et qu'ils n'ont qu'à s'occuper de leur fille parfaite. Car Clarisse est parfaite : plus jolie, plus douce, moins caractérielle, douée dans tout ce qu'elle fait, raisonnable, avec son teint de porcelaine qu'on dirait une poupée. Gwen n'est rien de tout ça. Elle est jolie, c'est vrai, mais moins. La douceur, elle ne leur montre pas à la maison. Son caractère s'affirme et elle n'aime pas qu'on lui dicte sa vie. Elle n'est douée que dans ce qu'elle aime faire. Et elle n'est pas raisonnable. Elle aime les excès, c'est là qu'elle sent qu'elle vit, qu'elle existe, que son sang coule dans ses veines.

C'est aussi pendant cette période qu'elle rencontra Isaac. Elle avait quatorze ans, lui quinze. Il était d'une autre catégorie que les mecs de son lycée, des petites frappes qui se croyaient les rois de la rue. C'est pendant une altercation entre lui et l'un de ceux qu'elle fréquentait. Lui était dans son milieu, l'autre s'y adaptait. C'était ce qui faisait la différence. Il n'en vinrent pas aux mains, mais elle avait senti une tension différente chez Isaac que chez son « copain ». Et ses réparties étaient loin d'être bêtes, comparées à celles de son camarade. Plus recherchées. Il avait quelque chose qui le rendait attirant et que l'autre n'avait pas : le charme. Enfin, si on peut parler de charme à 15 ans. Il n'y avait que lui dans la bande, ainsi qu'un ami à lui qui le suivait comme son ombre. Comme vous pouvez le deviner, elle ne tarda pas à les rejoindre, continuant de sécher les cours sans faire attention aux sermons de ses parents. Ils ne l'avaient reprise qu'une fois sortie du droit chemin, comme ils disaient, et ils ne la récupérerait plus. Leur trio passa à une dizaine de jeunes, sachant plus ou moins se battre, ou faire des bêtises en rue. Elle rentrait de plus en plus tard chez elle, était parfois embarquée au commissariat après avoir été chopée en train de piocher discrètement dans un sac à main ou à discuter avec des jeunes qui taguaient un mur. Et ses parents essayaient de la punir : plus de téléphone, plus de sorties, ils venaient la chercher au lycée. Mais entre deux cours, ce qu'ils oubliaient, c'était qu'elle pouvait sortir. Ils ne restaient pas devant toute la journée, et elle en profitait pour se faire la belle et rejoindre sa bande. Elle sortait et faisait quelques bêtises, mais n'allait pas aussi loin que certains qui se plaisaient à faire de petites affaires plus que douteuses. Elle préférait rester loin de tout ça, même si elle sortait désormais avec le leader qui n'était pas le dernier à en faire. Après tout, quel honneur que de se retrouver au bras du chef de la bande ? Elle l'appréciait, c'était sûr, mais sortait surtout avec lui pour le statut apporté, et le côté intouchable que cela lui apportait. Elle n'avait pas le cœur de le détromper, lui qui semblait penser qu'elle était amoureuse de lui comme lui l'était. Elle s'en voulait de jouer comme ça, mais avait besoin de ce statut. Pour ne plus être la fille de bourge. Car c'était le surnom qu'on lui attribuait, bien souvent. Fille de bourge. Elle ne voulait pas être de ce monde-là. Elle était une fille de la rue, et pas une fille de maison. Ce qui devait arriver arriva. Elle n'était pas amoureuse de lui. Lors d'une soirée arrosée, elle se laissa un peu trop aller, jusqu'à flirter avec un autre qui lui plaisait pas mal. Elle avait envie de plaire à d'autres, et elle savait le faire. Malheureusement, Isaac leur tomba dessus... Gwen n'avait pas voulu le blesser. Et elle s'était sentie coupable en se rendant compte du mal qu'elle lui avait fait à cause de son hypocrisie. Ce n'était pas ce qu'elle avait voulu. Ils avaient réussi à ne pas exhiber les pots cassés devant les autres. Ils savaient que c'était fini, mais tous deux ne s'étendaient pas sur le sujet et ne faisaient pas de scènes de ménage. Elle avait du mal à faire bonne figure devant lui. Elle s'en voulait de lui avoir fait mal, et ne savait pas quoi faire pour arranger les choses.

Il y avait aussi ce gamin plus jeune, qui ne se privait pas de provoquer le jeune homme, et de la draguer elle, juste devant lui, parce qu'il savait qu'elle était un point sensible chez lui. Il prenait des déconvenues à chaque fois, parce qu'elle n'était en aucun cas intéressée par cet espèce de cafard huileux toujours en train de lui grimper sur les chaussures, et qu'il était facile à priver de la parole et de l'honneur. Mais il revenait toujours. Un jour ou l'autre, il allait y avoir un règlement de compte... définitif. Elle redoutait l'issue de ce règlement de compte qui allait forcément mal tourner pour l'un ou l'autre. Même si elle n'était pas amoureuse d'Isaac, elle tenait énormément à lui et ne voulait pas le perdre. Et elle ne voulait pas non plus qu'il se retrouve avec du sang mort sur les mains.


C'est à Noël que cela se passa. Huit mois plus tard, elle s'en souvient avec la même netteté que le lendemain de ce jour. La soirée s'était passée comme un rêve, elle avec une ou deux autres filles qu'elle appréciait, un couple qui réveillait ses envies de romantisme, Jérémy, un garçon arrivé tardivement dans la bande déjà formée alors qu'il n'était qu'un adolescent et Max, l'ombre d'Isaac qui se chamaillaient et qu'elle regardait en regrettant de ne pas avoir le même genre de relation avec sa sœur. Mais elles se regardaient désormais de haut et il était trop tard pour changer les choses entre elles. Isaac, lui, s'amusait sur sa poubelle ronde. Elle était l'une des plus calmes ce soir-là, en train d'observer les plus chahuteurs avec un air amusé. Pour une fois, ils ne risquaient pas d'ennuis, le provocateur devait être chez lui au chaud par manque d'envie de se geler les fesses dans la neige, et même s'ils étaient bruyants, ils n'avaient pas prévu de fêter Noël avec quelques poubelles enflammées.

Elle partit avec les derniers, secouant ses cheveux pour en enlever les flocons qui y étaient tombés, après qu'Isaac et elle se soient souhaités mutuellement un bon réveillon. Elle n'avait pas espéré qu'il lui propose de la raccompagner et n'en espérait pas tant. Ça allait mieux entre eux, mais pas au point d'avoir de nouveau cette familiarité. Même si elle la regrettait. Elle resta un moment à cet endroit, à écouter les cris des fêtards au loin. Elle-même n'avait pas envie de rentrer pour fêter Noël. Elle était plus que jamais en froid avec ses parents depuis qu'elle était partie pour vivre dans une colocation avec deux autres filles dans la banlieue de Paris, et qu'elle avait trouvé un job en boîte de nuit. Elle était consciente de les avoir beaucoup déçus en se tournant vers quelque chose de facile et qui ne demandait pas de formation particulière alors qu'elle visait le bac ES il y a encore quelques années pour partir en fac de droit. Mais ils ne pouvaient s'en prendre qu'à eux-mêmes, ils l'avaient laissée se débrouiller pour s'occuper de leur Clarisse parfaite et elle s'était retrouvée toute seule. Alors au bout d'un moment, après avoir travaillé pour les rendre fier mais ne recevoir qu'indifférence, la motivation s'en va, et la défiance reste.

Elle finit par se lever et prendre la direction opposée de celle qu'elle prenait pour rentrer chez elle. Elle avait reçu un message un peu plus tôt qui lui proposait une fin de réveillon agitée. Elle n'appréciait pas forcément l'envoyeur, mais tout prétexte pour ne pas rentrer chez elle était bon à prendre. Elle passa à un croisement en regardant ses pieds, puis entendit un bruit. Oh, rien d'agressif, mais suffisamment fort pour l'alerter. Elle vit une ombre assez imposante passer sans la remarquer, qu'elle reconnut. Qu'est-ce que cet ostrogoth faisait là ? Méfiante, elle prit parti de le suivre de loin, silencieuse. Elle prit une dizaine de mètres de retard. Elle était habillée en noir, et était petite. Elle savait aussi se déplacer avec moins de bruit qu'une ombre. Impossible à repérer. Elle savait que dans sa poche, se trouvait un couteau aiguisé. Elle ne le dégaina pas, mais le garda à portée de main, au cas où. Elle savait aussi se battre avec autre chose qu'une lame. Elle le traça jusqu'à un autre croisement, où elle entendit des bruits de lutte. Elle se plaqua contre un mur pour ne pas se faire repérer, avant d'entendre un cri. Le genre de cri qui vous glace de l'intérieur et vous hérisse. Surtout quand on connaît la voix de la personne qui le pousse... Elle s'approcha le plus vite qu'elle put en faisant le moins de bruit possible, avant de voir ce qu'elle redoutait.

Un lampadaire à la lumière mourante éclairait la scène. Isaac était à terre, dans une position peu naturelle. L'autre se dressait au-dessus de lui avec un couteau à la lame trop sombre pour être propre. Il se traîna au sol en laissant une traînée écarlate derrière lui pour s'adosser au mur, et elle vit le gamin s'abaisser vers lui et planter son couteau déjà rougi de sang dans sa cage thoracique. Elle poussa un cri et l'adrénaline lui fit perdre le contrôle. Elle bondit sur lui, et lui décocha un direct du droit dans la mâchoire. Trop concentré sur sa proie, il ne la vit pas venir et la prit de plein fouet. Son pied atterrit dans ses côtes, lui faisant perdre un peu trop l'équilibre. Il essaya de l'attraper à la volée, mais elle lui échappa. Elle se glissa dans son dos et lui assena le tranchant de sa main sur la nuque d'un coup sec et brusque. Sonné, il se retourna en titubant en envoya sa lame dans sa direction d'un mouvement circulaire. La manche de sa veste en cuir se déchira, mais son mouvement lent lui permit d'attraper son poignet et le tordre. Le craquement qui retentit lui arracha un sourire sauvage de fauve. Il lâcha sa lame en poussant un gémissement de douleur. Elle lui décocha un nouveau coup de pied dans les côtes pendant qu'il s'affaissait, et le lâcha. Il roula jusqu'à l'une des sorties et détala en boitant comme il pouvait. Visiblement, Isaac avait pu se défendre un peu, au vu de la traînée sanglante qu'il laissait derrière lui. Un autre n'avait pas attendu de voir ce qu'elle lui réservait et s'était volatilisé.

Elle s'approcha du jeune homme à terre et s'agenouilla près de lui. La flaque de sang grandissante autour de lui l'effrayait. Elle voulut appeler les urgences, avant de se rendre compte qu'elle n'avait plus de batterie. Elle vit une lueur de surprise dans les yeux d'Isaac, qui se ternissaient déjà. Il ne l'entendait peut-être déjà plus. Elle essayait de le rassurer en même temps qu'elle se rassurait elle-même. Elle avait peur de le voir fermer les yeux. Le froid qui régnait n'aidait pas à le garder éveillé, et elle voyait se fermer ses yeux pour des périodes de plus en plus longues, et rester ouverts de moins en moins longtemps. Elle sentait que le vie le quittait, mais ne voulait pas le laisser partir. Elle avait peur de se retrouver seule. C'était le premier contact physique qu'ils avaient depuis leur rupture. Elle aurait préféré que cela soit dans d'autre circonstances. Elle ne pouvait plus se retenir de pleurer. Il y avait trop de sang par terre pour qu'il puisse s'en sortir, maintenant. Elle ne voulait pas qu'il parte. Elle sentit qu'il posait sa main sur la sienne. Le geste était peut-être trop pour lui, et il se tordit sur le sol. Elle agrippa sa veste en un geste vain pour essayer de retenir ses gestes. Elle se rendit compte que ses yeux n'exprimaient presque plus rien. Le moment était-il venu ? Elle ne voulait pas ! Il ne pouvait pas ! Mais si. Déjà sa main sur la sienne se relâchait, son visage crispé de douleur semblait se détendre, et ses yeux se fermaient.

Les membres de la famille et les proches d'Isaac sortirent du cimetière les uns après les autres. Elle avait déjà rencontré ses parents et ses sœurs auparavant, mais ne les connaissant pas très bien même si elle avait fréquenté le jeune homme, elle n'avait pas osé leur parler autrement que pour leur présenter ses condoléances. De toute manière, ils n'auraient sûrement pas aimé qu'elle leur dise qu'elle l'avait veillé durant son agonie... Elle était la seule habillée en bleu ici. Elle savait que c'était une couleur qu'il appréciait, et avait pensé, peut-être à tort, que s'habiller de cette couleur serait un hommage de plus pour lui. Il faisait froid et le vent soufflait fort et glacé, mais il ne l'atteignait pas, toute absorbée à se remémorer ses souvenirs de lui devant sa tombe. Jérémy et Max étaient encore là eux aussi. Comme elle, ils redoutaient ce qu'il allait advenir de leur bande. Elle l'aimait beaucoup, évidemment, mais n'ayant jamais eu à perdre un proche de cette manière, elle n'avait pas imaginé que ça ferait aussi mal, chaque jour, tout le temps. Elle se disait « Il faudra que je raconte ça à Zac ! » « Isaac ne sera pas d''accord avec ça, ça va chauffer... » et sa mort lui revenait en pleine figure. Cela n'aurait peut-être rien changé si elle ne l'avait pas fait, mais elle regrettait d'autant plus de s'être pendue au cou d'un autre. Si elle était tombée amoureuse de lui, ils auraient encore été ensemble et ils seraient restés tous les deux au lieu de se séparer. Si il n'y avait pas eu cette histoire de fille de bourge, elle serait peut-être tombée réellement amoureuse de lui. Et il ne serait pas mort à présent. La culpabilité l'habitait. Indirectement, il était mort par sa faute, pensait-elle.

La vie reprit son cours sans Isaac. Il manquait quelque chose sans lui, et la cohésion du groupe s'en ressentit. Bien vite, plusieurs partirent pour revenir dans le droit chemin et faire des activités plus « respectables », d'autres s'enfoncèrent plus encore dans la loi de la rue. Deux garçons se faisaient la guerre pour devenir le leader de leur bande sans que l'un ne prenne jamais le dessus. Et d'autres restèrent fidèles au groupe. Gwen, Max et Jérémy en faisaient partie. Ils faisaient comme ils pouvaient pour garder quelque chose de la bande d'avant, mais sans Isaac, ce n'était plus la même chose. Extérieurement, elle était la même, mais intérieurement, quelque chose s'était cassé. Voir un ex dont on est resté proche mourir sous nos yeux, sûr que ça ne faisait pas de bien. Il lui manquait plus qu'elle ne voulait l'avouer, sans qu'elle sache vraiment en tant que quoi. Ami, frère de cœur, ex... Elle ne savait plus. Elle avait l'impression que les barrières entre ces catégories s'effaçaient.

Autrement, sans que ça se soit amélioré entre elle et sa famille, la tension était quand même retombée. Ses parents avaient fini par comprendre qu'ils ne pourraient plus la changer, et bien que ses fréquentations ne leur plaisent pas, elle était majeure et libre. Quant à sa sœur, réellement partie en première ES, visant à devenir avocate. Elles étaient devenues plus proches. Elles ne se considéreraient peut-être jamais comme des sœurs, mais plus mutuellement comme des moins que rien non plus. Les déjeuners parfois organisés entre eux quatre n'étaient plus empreints de froideur. Il n'y avait pas non plus de chaleur, mais c'était déjà plus détendus. Ils ne considéraient plus, ou du moins plus ouvertement Gwen comme le vilain petit canard qui déçoit tout le monde par son revirement professionnel. Il y avait peut-être un peu de compassion là-dessous, avec la mort d'Isaac, même si « s'il avait bossé en bureau, ça ne serait pas arrivé ». Elle découvrait Clarisse autrement, et elles se faisaient parfois des sorties où elles s'amusaient. Autrement, sa vie est dénuée de couple sérieux. Elle drague, se laisse draguer, séduit, se laisse séduire. Mais elle ne cherche pas à se stabiliser. Elle est encore jeune, elle plaît encore, donc elle en profite.

Elle est distraite, aujourd'hui. Elle pense à Isaac. Ça fait huit mois qu'il est mort. Elle est allée sur sa tombe régulièrement, mais ce n'est pas la même chose que le voir lui. Il lui manque plus que ce qu'elle avait imaginé. Elle pensait que la douleur passerait avec le temps, mais elle continue de creuser un sillon dans son cœur, encore, et encore. Elle regrette d'être arrivée trop tard quand il s'est fait tuer. Elle regrette aussi d'avoir joué avec lui alors qu'il l'aimait pour de vrai. Maintenant, c'est elle qui a mal. Son téléphone vibre. Une conquête qui lui propose un rendez-vous. Oui ou non ? Elle hésite. Il n'a pas inventé l'eau chaude, et sa conversation tourne en rond. Mais au lit, c'est un dieu. Elle continue de regarder son écran en pesant le pour et le contre, sans faire attention à ce qui l'entoure.
« Mademoiselle ! »
Elle entend à peine cet homme d'âge mûr qui lui parle. Elle pense à ce qu'ils ont fait la dernière fois et se décide à se laisser aller à une autre entrevue.
« Mademoiselle ! Le feu est rouge ! »
La voix lui parvient étouffée, elle est concentrée sur le message qu'elle écrit.
« MADEMOISELLE, ATTENTION ! »
Un bruit énorme lui parvient et la fait sortir de sa torpeur. C'est le Klaxon énorme d'un camion. Elle est sur sa trajectoire. Il roule trop vite, et il est déjà trop près. Le temps semble se ralentir. Elle voit le regard paniqué du conducteur qui ne peut pas bifurquer pour l'éviter, et trop près pour s'arrêter avant de la percuter. L'homme qui l'a interpellée a une peur insondable dans les yeux. Elle entend son cœur battre fort, plus fort que jamais. Elle est si vivante, et là, elle va peut-être mourir. Elle a peur. Qu'y a-t-il de l'autre côté ? Le noir total ? Une autre vie ? Elle ne veut pas tomber dans un grand vide. Son téléphone se fracasse par terre en même temps que le camion l'emplafonne à 50 km/h.


« Qu'est-ce qu'on a ? »
« Une jeune femme de 23 ans, percutée par un camion. Multiples fractures, hémorragies internes, traumatisme crânien. »
Gwenaëlle est méconnaissable. Son corps habituellement si harmonieux est transformé en quelque chose d'inhumain. Une pensée rôde dans la tête des urgentistes. Elle est perdue. Mais ils vont essayer de la sauver. Ils mettent tout en œuvre, mais les hémorragies sont importantes. Pendant deux jours sans discontinuer, ils cherchent à la stabiliser, mais une nouvelle aggravation se déclare à chaque fois. Elle fatigue. Ils ne veulent pas ce qu'ils ne peuvent avoir, mais le père de la victime est venu et leur a promis une fortune s'ils réussissaient à sauver sa fille. Ils ne sont pas avides d'argent, mais l'hôpital a besoin de restaurations et de nouvelles machines. Le cœur de Gwen s'arrête. Repart. S'arrête. Puis repart de nouveau, mais il est irrégulier et faible. Les urgentistes savent que c'est sans espoir. L'organisme de la jeune femme est en train de lâcher. Son cœur s'arrête de nouveau, mais il est irrégulier et faible. Les urgentistes savent que c'est sans espoir. L'organisme de la jeune femme est en train de lâcher. Son cœur s'arrête de nouveau, et cette fois, même le défibrillateur ne parvient pas à le faire repartir. C'est dans ces moments-là, quand une personne aussi jeune meurt, qu'ils se demandent comment c'est possible alors qu'on a la vie devant soi. L'un d'eux est médium. Il voit une silhouette légère, trouble, se séparer du corps de la jeune femme et disparaître dans le plafond. Dehors, les parents et la sœur de la jeune femme attendent de connaître la sentence. Le chef des opérations sort de la salle avec un visage lisse, qui les fait douter de l'annonce qu'il va leur faire. Bonne ou mauvaise ? Vie ou mort ?
« Monsieur, madame, je suis désolé. Votre fille n'a pas survécu à ses blessures. »



Dernière édition par Gwenaëlle A. Fontaine le Mer 13 Aoû - 20:00, édité 5 fois
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Isaac M.-B. Rodriguez
Isaac M.-B. Rodriguez
Little Bloody †
Deuils : 39 Enterré le : 07/08/2014 Job : Barman au Cross Fire

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MessageSujet: Re: Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin.   Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin. EmptyVen 8 Aoû - 18:42

Oh mais voilà mon adorable ex ♥ Bon courage pour ta fiche, tu sais comment me contacter pour la moindre question ! ♥
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Lusitania J. Wendel
Lusitania J. Wendel
Queen of Heart
Deuils : 109 Enterré le : 06/08/2014 Job : Strip Teaseuse à Dark Paradise

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MessageSujet: Re: Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin.   Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin. EmptyVen 8 Aoû - 19:14

Bienvenue ma belle ^^

Bonne chance pour ta fiche et je valide ton code ^^
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Isaac M.-B. Rodriguez
Isaac M.-B. Rodriguez
Little Bloody †
Deuils : 39 Enterré le : 07/08/2014 Job : Barman au Cross Fire

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MessageSujet: Re: Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin.   Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin. EmptyMer 13 Aoû - 20:58

Rhan moi j'aime cette histoire ♥
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Gwenaëlle A. Fontaine
Gwenaëlle A. Fontaine
La chieuse qu'on aime tous !
Deuils : 17 Enterré le : 08/08/2014 Localisation : Partout et Nulle Part
Job : Danseuse et serveuse en boîte de nuit

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MessageSujet: Re: Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin.   Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin. EmptyMer 13 Aoû - 21:12

Tant mieux si elle te convient !
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The clock
The clock
Admin
Deuils : 42 Enterré le : 28/07/2014 Job : Faucheuse

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MessageSujet: Re: Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin.   Gwenaëlle. La mort n'est pas une fin. EmptyMer 13 Aoû - 21:39

Félicitations membre des "GROUPE"

Ah, vraiment, si j'avais su avant quel sourire j'aurais en lisant la mort de quelqu'un... Comme toujours, justement tourné et étudié, c'est splendide ma Titou. Je ne me fais pas du tout de souci quant à avoir une Gwen parfaitement dans ce que j'avais imaginé en te laissant aux commandes, rien que cette fiche est une véritable preuve que tu es plus qu'à la hauteur ! Bref, t'auras remarqué que c'est ta Bloody un peu folle aux commandes ! Et je le redis, j'ai vraiment hâte qu'on les fasse évoluer à deux ♥

bravo petit coyote ! tu fais enfin partie de notre grande famille, après cette grande étape qu'est la fiche de présentation. et oui on sait combien c'est éprouvant de la faire, mais bon c'est obligatoire et très important donc il ne faut pas la négliger mes amis. bref maintenant te voilà validé, je t'entends déjà soupirer de soulagement. mais avant de commencer à remplir ce forum avec tes beaux rps bien écrit, une fiche de lien sera nécessitée, normal non ? tu trouveras le lien par ici pour faire celle-ci. après l'avoir fait tu pourras enfin rp. aussi si tu as une petite idée de scénario nous t'invitons à aller par ici. et puis pour être au courant de toutes les nouveautés croustillantes du forum, tu pourras faire un petit arrêt ici. ah et puis j'allais oublier une des parties la plus importante du forum, le flood bien évidemment. tu le trouveras ici donc n'hésites surtout pas à y aller. après tout là-bas tu peux y flooder combien t'en as envie. en plus ça met de l'ambiance au forum voilà tout petit coyote. on espère que tu te plairas sur le forum et n'hésites pas à poser des questions au staff, ils sont là pour toi ♥.

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